La ferme du Tilleul (Seloignes) nous ouvre ses portes
“Les animaux naissent et vivent à la ferme. Nous veillons à leur bien-être. Nous ne vendons que peu de produits, mais dont la qualité est garantie grâce à notre approche de l’élevage”, précise Angélique, agricultrice bio à la ferme du Tilleul, à Seloignes.
Farid et Angélique Everaerts débarquent à Seloignes en 2009 et s’installent dans une bâtisse qui correspond à leurs attentes. “Nous étions à la recherche d’une ferme de petite taille pour nous permettre de développer notre activité selon nos valeurs”, explique Farid.
La ferme se compose d’un corps de logis et de deux étables, le tout entouré d’une dizaine d’hectares. “Quand nous sommes arrivés ici avec notre projet agricole, les gens nous ont pris pour des fous”, précise-t-il. “Pour eux, la ferme, de fait de sa petite surface, ne pouvait pas devenir une activité viable. Aujourd’hui, nous avons prouvé le contraire en proposant un système de production alternatif à l’élevage industriel”.
Des animaux élevés en circuit fermé
Lors de sa première saison, Farid a testé la filière habituelle : élever des bêtes et les vendre à des grossistes en viande. “Cette approche est tenable économiquement avec beaucoup d’animaux. Mais pour nous, ce type d’élevage n’avait pas de sens”.
Farid et Angélique décident de développer leur activité de manière différente, selon leurs propres valeurs, afin de garantir des produits de qualité. Ils misent sur un élevage en circuit fermé : les animaux naissent, sont élevés et nourris sur place. “Nous veillons au bien-être des bêtes, notamment dans le respect du rythme de croissance et dans les soins”.
Poussant le respect des normes biologiques plus loin que ce qui est exigé par le secteur, ces agriculteurs privilégient la vie en extérieur pour les animaux. “Les cochons sont dehors toute l’année”.
Par ailleurs, ils nourrissent leur bétail avec différents types d’aliment bio.
Gestion de A à Z dans la préparation du produit
Au bout de plusieurs mois, les bêtes sont envoyées dans un abattoir agréé.
Ensuite, les produits reviennent à la ferme, plus précisément à l’atelier de découpe. Là, ils seront préparés et empaquetés, prêts à la vente. “Je me suis formé à la boucherie, après avoir constaté qu’il était difficile de trouver un lieu de découpe qui correspondait à mes besoins. Ce diplôme de boucher m’a permis d’apprendre les bons gestes pour respecter le produit au mieux et garantir son goût.”, explique Farid.
Les produits sont vendus en partie à la ferme. Le reste est distribué dans les coopératives et dans quelques magasins des environs.
Le contact avec le client
La rencontre directe avec les clients donne beaucoup de satisfaction à ces deux éleveurs. “J’ai vraiment pris conscience de la qualité de mon produit à travers les échanges que j’ai eu avec mes clients. Ces derniers me racontent souvent ce qu’ils apprécient dans le produit ou comment ils préparent leur viande. Ils me donnent des idées de recette”.
Par ces échanges, les producteurs se sentent valorisés. Ils peuvent également répondre davantage à la demande et adapter l’offre. “D’un côté, nous avons de gros mangeurs de viande. Nous préparons donc des morceaux conséquents pour certains. Pour d’autres, qui suivent une tendance plutôt flexitarienne, nous préparons des petites portions.”
Après la construction d’une nouvelle étable il y a peu, Farid et Angélique comptent améliorer le bien-être des animaux, en aménageant au mieux des lieux de vie.
Contact:
Ferme du Tilleul
Farid et Angélique Everaerts
Petite rue, 2
6596 Seloignes
https://www.facebook.com/FermeDuTilleulBio
©Video et photos/Jerome Gobin