Des plats préparés mais sains : une success story au gratin
Vewi, Pont-à-Celles
En 1991, Raphaël Vermeiren, maraîcher de la Métropole de Charleroi, décide de transformer ses légumes et de les vendre en plats préparés selon des recettes de sa grand-mère. 25 ans plus tard, son activité est devenue une entreprise à succès. Son secret ? Des plats préparés sains et artisanaux.
Il est 8h du matin, c’est un lundi comme un autre pour l’entreprise familiale Vewi, située à Obaix, dans la commune de Pont-à-Celles. Une quinzaine d’ouvriers s’activent à gérer les stocks, mélanger et cuire les sauces, empaqueter et étiqueter les plats préparés. Les odeurs se mélangent. Ça sent bon la sauce 4 fromages ou bolognaise, ou encore les roulades de chicons. Raphaël Vermeiren, dans les cuisines depuis 6 heures du matin, vérifie que tout se passe bien.
Cuisson sous vide, sans conservateur ni colorant
“J’étais producteur de légumes. Fin des années 1980, j’ai commencé à perdre de l’argent en vendant mes produits. J’ai donc décidé d’ajouter de la valeur à ceux-ci en les transformant. De fil en aiguille, les quantités de plats préparés se sont multipliées. Mais malgré l’ampleur qu’a atteint notre entreprise, je tiens à préciser qu’on a conservé le côté artisanal », explique Raphaël Vermeiren, fondateur de l’entreprise. Aujourd’hui, Vewi compte une vingtaine d’ouvriers et cinq personnes dans l’administration, dont son épouse et ses deux filles. Son chiffre d’affaires annuel atteint la somme de 4 à 4,5 millions.
La spécificité de Vewi ? Des plats traditionnels préparés sans conservateur ni colorant, cuits à basse température, emballés sous vide et pasteurisés. “J’élabore la recette du plat et puis je le fais goûter à mon petit-fils de 8 ans : sa réaction est directe. Je les fais également déguster à mes collaborateurs. Ça m’aide à affiner les recettes”. En fonction de la demande du client, Vewi peut rapidement élaborer une nouvelle recette. “L’approche humaine et efficace qu’on propose séduit nos clients”.
Les recettes des plats rappellent les préparations traditionnelles familiales
Sur les étalages de la chambre froide, on retrouve des roulades de chicons, de l’osso bucco, des carbonades, du lapin, des boulettes sauce tomate, etc. “Beaucoup de personnes ne prennent plus le temps de cuisiner des plats traditionnels, on le fait donc pour eux”. Leurs clients, une cinquantaine en moyenne partout en Belgique, travaillent pour des chaines de restaurant, du catering ou sont de gros traiteurs. L’entreprise cuisine 7-8 tonnes de repas par jour.
Des matières premières belges
Dans la salle frigorifique, on découvre tous les ingrédients. La plupart viennent de Belgique. “Selon l’offre et la disponibilité des fournisseurs ainsi que la qualité des produits, on choisit les matières premières. Le côté humain est très important pour nous. 59 % des fournisseurs viennent de Flandre, 40 % de Wallonie”.
Les produits de base sont pratiquement 100 % belges
Pour ce chef d’entreprise, la localisation de l’entreprise a également toute son importance. Raphaël Vermeiren a commencé la transformation dans sa maison près de Pont-à-Celles. Il a rapidement du étendre ses activités et a fait construire un bâtiment en face de chez lui pour y développer les ateliers de production. Actuellement, les cuisines comptent une surface de production de plus de 2.000 m2. Pour lui, Obaix présente une situation idéale : “On se trouve à 5 minutes des autoroutes vers Liège, Mons, Anvers, Bruxelles, etc.”
Des défis à relever et une relève déjà assurée
Raphaël Vermeiren connaît certaines difficultés avec la concurrence déloyale. “De grosses entreprises de plats préparés ajoutent énormément de conservateurs et d’exhausteurs de goût dans leurs plats. Ces préparations ne sont pas bonnes pour la santé, elles sont souvent blâmées par les médias. Malheureusement, ce message médiatique se répercute également sur nous, alors que notre philosophie est complètement différente”, précise-t-il.
Tous nos plats sont préparés de telle manière à conserver les propriétés de chaque ingrédient
Passé la soixantaine, Raphaël Vermeiren laisse petit à petit l’entreprise à ses filles, tout en restant bien présent : “je viens tous les matins vers 6 heure, je fais le tour des cuisines. Le personnel termine sa journée vers 14h. De mon côté, je termine les cuissons et le refroidissement vers 18-20h”. Passionné par les défis de son entreprise, il a encore plein de projets en tête, de l’élaboration des recettes à l’optimisation des préparations.
Contact :
Vewi S.A.
Rue des Couturelles 2
6230 Obaix
+32 (0)71 84 48 82
info@vewi.be
www.vewi.be
©Photos/Lou Verschueren