Étudier à Charleroi Métropole, c’est tendance

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Études, Charleroi Métropole

Et cela n’est qu’un début, selon l’Université Ouverte.

Entre 12 000 et 15 000 chercheurs, étudiants, professeurs, stagiaires, etc. fouleront le Campus des Arts et des Métiers, au centre duquel se trouvera le Centre universitaire carolo Zénobe Gramme, lorsque celui-ci sera opérationnel, d’ici deux ou trois ans. “Pour le moment, les sites destinés aux formations sont un peu éparpillés à plusieurs endroits dans Charleroi Métropole. À l’avenir, l’idée est de tout rassembler, ou presque, en centre-ville, Charleroi étant une des seules villes européennes de plus de 200 000 habitants à ne pas avoir un véritable « campus ». L’offre des formations est de plus en plus étendue et remporte beaucoup de succès auprès des personnes de la région”, précise Dominique Cabiaux, administrateur délégué de l’Université Ouverte, qui est un ensemblier de formation supérieure très présent à Charleroi.

L’idée selon laquelle il n’est pas aisé de poursuivre des études supérieures à Charleroi a longtemps subsisté. C’est aujourd’hui dépassé et l’offre de formation supérieure va continuer de croître dans la région.

Comme toutes les grandes agglomérations, Charleroi Métropole mène une réflexion sur son offre de formation, qu’elle soit initiale ou continue, secondaire ou supérieure, qualifiante ou professionnalisante. Aucune université n’a fait de Charleroi son implantation principale, mais la ville s’appuie sur une forte présence de l’ULB, l’UCL et l’UMons, ainsi que sur d’autres institutions de formation supérieure (la Haute École provinciale Condorcet ou la Haute École Louvain en Hainaut (HELHA)) et sur l’enseignement supérieur de promotion sociale.

Professeurs et étudiants avancent ensemble vers la réussite
L’offre des études à Charleroi est réalisée en fonction des demandes du marché.

L’Université Ouverte, en sa qualité de SCES (Structure Collective d’Enseignement Supérieur dédiée à la formation tout au long de la vie), est un ensemblier au service de ces institutions et des ‘forces vives’ de la région (partenaires sociaux, économiques, acteurs du développement régional). Elle vise à lever les obstacles qui trop souvent empêchent de mettre sur pied des formations supérieures qui correspondent aux besoins en développement du capital humain dans la région.

L’idée n’est pas de calquer ici les formations qui existent déjà ailleurs, mais de construire ensemble une série de cursus qui correspondent aux besoins de la région”, explique Dominique Cabiaux. “Notre région est en plein redéploiement et il est important que ce redéploiement puisse s’accompagner de la présence des talents, indispensables pour remplir les nouvelles fonctions, spécifiques à ces nouveaux métiers“.

Des formations spécifiques, propres à l’économie locale

Les formations développées par l’UO (et données par les partenaires académiques) se construisent tout d’abord selon les besoins exprimés par les acteurs sociaux et économiques. Il faut observer les fonctions en pénurie ou en tension. Pour ce faire, l’Université Ouverte identifie les besoins non satisfaits au sein d’un comité d’accompagnement où siègent des représentants du Comité de Développement Stratégique, de la cellule Catch, des syndicats, du monde patronal, etc.

Elle réalise ensuite un mapping des formations qui existent dans le périmètre de Charleroi Métropole et en Fédération Wallonie-Bruxelles. “L’importance de la proximité des lieux de formation est considérable. Quand la distance entre le domicile et l’endroit où se donne la formation dépasse 30 à 40 km, elle devient un réel obstacle car c’est un frein considérable : temps de déplacement, coûts de logement éventuel, etc.”, précise-t-il.

L’Université Ouverte est un réel « incubateur de formations ».

Si aucune offre ne répond à la demande identifiée, l’Université Ouverte contacte les opérateurs ‘historiques’ de formation. “L’idéal est de rassembler plusieurs opérateurs de façon à apporter une réelle plus-value à la formation proposée, en nous appuyant sur les forces respectives des partenaires. Notre but est de créer la formation que les entreprises voudraient voir figurer sur le CV d’une personne qui postule”, ajoute-t-il. “Par exemple, la formation en électronique de l’énergie est désormais proposée et rencontre un réel succès. Elle a été réfléchie après de longues discussions, à l’initiative de la Delivery Unit de CATCH, avec des entreprises phares de la région, comme Thales et Alstom. On peut dire qu’elle colle parfaitement à un besoin régional en termes de développement, besoin qui n’était pas rencontré jusqu’ici”.

Un public en demande et des méthodes spécifiques

Les domaines dans lesquels nous pouvons héberger des formations qui correspondent à une demande des entreprises ou du public sont étendus. “Nous avons contribué à mettre en place un certificat en management associatif, avec deux universités. La région dispose d’un fort tissu d’ASBL où la gestion des dossiers est de plus en plus complexe. Cette formation offre les outils pour gérer ces nouvelles tâches et répondre aux exigences des pouvoirs subsidiants”, dit-il.

La bibliothèque permet aux étudiants de trouver de nombreux ouvrages
La bibliothèque, le lieu emblématique des études à Charleroi

On constate aussi que le développement du Biopark à Gosselies entraîne un besoin accru de personnes disposant d’une formation supérieure dans le domaine spécifique au biomédical. L’U.O. est l’ensemblier tout désigné pour aider à mettre sur pied des formations en lien avec ces nouveaux débouchés. Les formations proposées par l’U.O. dans le domaine de la protection du travail et de la prévention rencontrent également un important succès.

La formation s’adapte aux besoins du public

Par ailleurs, le dynamisme de la région et son développement ont favorisé l’adaptation des méthodes de formation à la réalité de terrain. En plus des formations initiales, de nombreux apprentissages s’acquièrent en alternance avec le travail, en continu tout au long de la carrière ou de manière complémentaire. “L’enjeu majeur des prochaines années, face aux évolutions du travail et aux mutations qui s’accélèrent, est de donner corps à cette idée de formation tout au long de la vie. Il faut donc de plus en plus développer des cursus qui permettent de concilier formation, vie professionnelle et vie privée. Les nouvelles méthodes d’apprentissage sont également au cœur de nos réflexions”, explique-t-il.

Un avant-goût de ce qui nous attend

Depuis quelques années, l’offre de formations a beaucoup augmenté. Elle se développe notamment selon de nouveaux contextes d’apprentissage. “Un centre d’innovation pédagogique est dans nos cartons, là encore avec les partenaires de l’enseignement supérieur. Il permettra de mettre en œuvre les multiples manières d’apprendre dans l’enseignement supérieur, comme l’enseignement à distance, les classes inversées, etc.

En 2022, le CampusUCharleroi devrait être opérationnel. Il a pour but de rassembler plusieurs opérateurs de formation actuels : l’ULB, l’UMons et l’enseignement supérieur de la Province de Hainaut. Ce dynamisme renouvelé permettra de considérer comme définitivement passé le moment où Charleroi Métropole souffrait d’un handicap au niveau de la formation supérieure. Il est important de noter également que l’Université Ouverte est au service de l’ensemble des acteurs de la formation supérieure, et pas de quelques-uns seulement.

les enfants sont aussi invités à l'université
L’Université des enfants à Charleroi remporte un franc succès auprès de la jeune génération

Par ailleurs, l’Université des enfants a vu le jour. Il s’agit d’une initiative de l’ULB, de l’UMons et de l’Université Ouverte. Ce projet invite les enfants de 6 à 12 ans à des ateliers d’une demi-journée, où des professeurs-animateurs répondent avec eux à des questions qui suscitent leur curiosité (‘Comment une balle rebondit-elle?’ ou ‘Pourquoi la neige est-elle blanche?’), à travers des ateliers ludiques et amusants. “Ce projet donne le goût de l’apprentissage aux enfants et leur montre l’éventail des études proposées ici”, précise-t-il. “C’est une façon de lutter contre les stéréotypes qui, trop souvent encore, sont des obstacles pour un jeune. Il faut enlever de l’esprit de certains que l’université n’est pas faite pour eux.

Des ateliers pour les enfants de 6 à 12 ans sont organisés par les Universités.

Et pour ceux qui restent sur leur faim, la journée ‘Plus tard, je serai…’, organisée par le pôle académique hennuyer, avec l’Université Ouverte et la Cité des Métiers, permet aux jeunes du cycle terminal du secondaire de découvrir plusieurs métiers, directement avec des professionnels ou dans les entreprises. Il s’agit de permettre à ces jeunes, qui ont parfois des difficultés à choisir une formation supérieure, de comprendre les réalités du métier en lien avec ces formations. Cette journée rencontre un grand succès depuis deux ans. Le catalogue des études permet également d’avoir une vue globale de l’offre sur Charleroi Métropole.

Contact:
Université Ouverte de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Avenue Général Michel, 1B
6000 Charleroi
+32 (0)71 65 48 30
info@uo-fwb.be
https://www.uo-fwb.be/

©Photos/Lou Verschueren