Qu’il fait bon d’être micro-producteur en ville

Qu’il fait bon d’être micro-producteur en ville
Qu’il fait bon d’être micro-producteur en ville
Home » Qu’il fait bon d’être micro-producteur en ville

La Manufacture Urbaine, Charleroi

La Manufacture Urbaine, généralement appelée ‘LaMU’, produit elle-même ses pains, ses bières et ses cafés ainsi que des plats de sa carte. Pour le reste, elle favorise les circuits courts et la micro-économie dans une démarche d’éco-responsabilité. Le plus ? Elle organise des événements avec des artistes locaux.

Le projet de LaMU est global, il réfléchit tant à la confection des produits qu’à leur distribution et leur valorisation”, explique Raphaël Allard, employé à La Manufacture Urbaine. L’équipe compte une vingtaine de personnes pour s’occuper de la production des produits, de leur transformation en cuisine, du service en salle, de l’administratif et de l’organisation des événements.

 Chacun a sa place. De mon côté, je gère la logistique et la production de la bière avec le maître-brasseur.

café-torréfaction-manu-urbaine
Le café est torréfié à La Manufacture Urbaine directement à côté dans le beerpub

 

Produire du pain, de la bière et du café

Depuis ses débuts, La Manufacture Urbaine se caractérise par son approche privilégiant la micro-économie et la production locale. Le but est de créer du lien entre consommateurs et producteurs.

Ce lieu  atypique est principalement connu par L’Atelier, un beerpub (bistrot-brasserie) qui propose petite restaurant et boissons. La spécificité de L’Atelier ? Il produit lui-même sa bière. “On brasse 40 à 50 hectolitres par semaine. Pour le moment, on a 7 goûts de bière différents. On développe de nouvelles saveurs en fonction des clients, de nos envies, des tendances du moment”, explique-t-il. La bière, avec d’autres produits maison, est vendue à L’Épicerie et lors de différents festivals et sorties. La distribution de ces produits est limitée à la Métropole.

La bière sert également à la production de pain, en tant que levure. Cinq types de pain sont pétris et cuits sur place. Cela représente plus ou moins 350 kg par semaine.

Dans cette même logique de fraîcheur et de local, le café est torréfié sur place. Il est conçu à base de 7 arabicas différents. “On assemble plusieurs arabicas afin de développer différents touches de saveur”, explique Laurent Dubuc, torréfacteur. La torréfaction se passe au premier étage du beerpub, dans l’espace plus cosy. “Lors de la torréfaction, il faut être très attentif. Le café est très sensible à la chaleur, on vérifie constamment le grain ainsi que l’humidité ”.

Le reste des produits comme la viande, les légumes, les alcools, etc. sont achetés à des producteur de la région.

Si les produits ne sont pas réalisés sur place, ils sont achetés en circuits courts

plats-produits-locaux-manufacture-urbaine
Tous les plats sont préparés à La Manufacture Urbaine avec des produits locaux et de saison

Renforcer le local pour favoriser le lien social

La philosophie locale de La Manufacture Urbaine dépasse le cadre de la production. Elle cherche à valoriser les acteurs de la région. Elle programme des expositions, des concerts ou encore marchés de créateurs afin de mettre en avant les artistes de chez nous. Elle propose également aux entreprises d’organiser des événements sur mesure à travers le concept de L’Event.

Par ailleurs, cette approche locale se mesure également en termes d’empreinte carbone, au niveau des livraisons et distributions notamment. “On est équipé d’un véhicule électrique pour les livraisons. On essaie de limiter nos déplacements au grand Charleroi. Ce sont généralement ces multiples petits déplacements qui font la différence ”.

Le concept de LaMU est pensé de manière à être exportable dans d’autres villes.

Manufacture-urbaine-manger-expos-artistes-locaux-événements
En plus de proposer à manger, La Manufacture Urbaine organise des expos sur des artistes locaux et des événements professionnels

 

Lieu hautement symbolique pour les Carolos

Créée en mai 2017, La Manufacture Urbaine s’est installée dans l’ancienne médiathèque de Charleroi, le long des quais de Sambre. Un lieu symbolique tant pour les investisseurs (l’un d’entres eux, Jurgen Dewijn, est originaire de Charleroi) que pour les Carolos : “on avait l’habitude de venir ici quand on était petit. Je trouve que le lieu est vraiment bien rénové, avec modernité tout en gardant la structure passée. C’est gai de voir que ça revit sous une nouvelle forme”, explique un client.

La Manufacture Urbaine s’est installée dans les anciens bâtiments de la médiathèque

LaMU a rapidement connu le succès. Les 70 tables du beerpub sont occupées quotidiennement, le midi comme le soir.

Depuis quelque temps, dans la même logique locale que L’Atelier, les concepteurs de La Manufacture Urbaine ont créé La Table. Situé à une centaine de mètres de L’Atelier, ce restaurant propose des plats bistronomiques et gastronomiques. Le chef Fabrizzio Chirico, bien connu dans la région, invente des plats sophistiqués avec des produits de chez nous.

Pour l’avenir, les concepteurs souhaitent pérenniser le concept et créer de nouveaux produits.

Contact :
La Manufacture Urbaine
Rue de Brabant 2
6000 Charleroi
+32 (0)71 30 60 13
http://www.manufacture-urbaine.com

©Vidéo/Reed & Alex Dossogne