Cette école forme les professionnels de demain

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Institut des Métiers de la Construction et de l’Environnement, Erquelinnes

L’IMCE propose un enseignement secondaire spécialisé. Grâce à des formations qualifiantes dans des secteurs où le travail ne manque pas, l’école offre à ses élèves de nombreux débouchés.

Comme tous les matins, les élèves de l’Institut des Métiers de la Construction et de l’Environnement (IMCE) se mettent en rang dès que retentit la sonnerie, à 8h30 pile. Le chef d’atelier prend le temps de les saluer et de leur souhaiter une bonne journée. Loin d’être anodin, ce moment est révélateur de l’esprit que la direction veut insuffler à l’établissement. « Ici, on apprend tout d’abord à se respecter en se saluant le matin », affirme Christophe Quittelier, directeur de l’école.

Pour le directeur de l’école, souhaiter une bonne journée aux élèves le matin et les saluer le soir est primordial. « C’est la base de tout. »

À travers les conseils de citoyenneté, l’IMCE favorise l’écoute, la prise de parole et la co-construction de solutions réalisables. En la matière, l’IMCE est pionnière. « En quelques années, nous sommes passés de 6 à 7 faits de violence par semaine à 6 à 7… par an ! », se réjouit Christophe Quittelier. Il faut dire qu’ici, on mise sur l’importance de la parole et du vivre ensemble depuis 20 ans. « La meilleure école, c’est celle où on répond aux besoins des élèves et où on les écoute.» Ce passionné de pédagogie travaille sur le bien-être des jeunes car il le sait : leur épanouissement personnel permet de révéler leur potentiel. Et du potentiel, ces jeunes n’en manquent pas !

La section horticulture comprend deux branches : l’entretien des parcs et jardins d’un côté, et la gestion d’exploitations horticoles de l’autre.

Une valorisation des réussites

En ferronnerie-soudure, des élèves ayant fini leur cursus en juin trouvent du travail dès le 1er juillet. « Certains, comme Laurent, sont très créatifs et ont beaucoup d’imagination », confie le professeur.

Dans toutes les sections, les réussites de ces jeunes sont mises en avant. Ainsi, ils participent directement à l’embellissement de leur cadre de vie. « Les deux colonnes tournantes de l’école ont été réalisées par un élève en maçonnerie. Idem pour le chemin en pavé. C’est une grande fierté », commente un des professeurs. De même, ce sont les élèves en horticulture qui se chargent de l’entretien des espaces verts de l’institution.

« Les choses qu’ils n’expérimentent pas sur chantier, nous les voyons ici, à l’école », explique le professeur de maçonnerie.

Plongée dans le monde du travail

Mais ce n’est pas tout : les élèves en alternance sont plongés dans la réalité de leur futur métier puisqu’ils sont sur chantier trois jours par semaine. « C’est une excellente manière de se préparer à la vie active. Ils sont sous contrat pendant trois ans et sont rémunérés », explique Johan Douillez, professeur de maçonnerie. Une formule payante car lorsque le stage se déroule bien, un engagement est possible. « Après avoir travaillé pour le patron, certains se mettront même à leur propre compte », poursuit-il. En horticulture aussi, les élèves se rendent chez des particuliers pour entretenir des parterres et tailler des haies. « C’est valorisant car à la fin de la journée, ils peuvent se dire qu’ils se sont conduits comme de vrais professionnels. », confie Ingrid Lust, professeure en horticulture.

Nombreux sont les élèves assidus qui trouvent de l’emploi directement en sortant de l’IMCE.

Réintégrer la société en douceur

L’IMCE compte aussi deux autres implantations. La Passerelle accueille les projets de forme 4, équivalant à l’enseignement ordinaire, avec l’objectif d’y réintégrer l’élève. Y est aussi organisée la forme 2 (adaptation sociale/professionnelle) qui travaille sur l’autonomie de l’élève et l’intégration sociale (partenariat avec deux entreprises de travail adapté). Le projet maison accueille des élèves sans projet défini dans une SASS (structure scolaire d’aide à la socialisation) interne à l’école pour les aider à trouver leur voie professionnelle en douceur, en partant de leurs besoins. « Ici, on doit s’adapter aux élèves. Lorsqu’on est confronté à un même problème, la réaction ne sera pas forcément identique pour deux élèves différents », indique Philippe Chauvaux, responsable de La Passerelle.

« L’enseignement spécialisé souffre toujours d’une image injuste et dévalorisante alors qu’il y a souvent des qualifications et du travail au bout », estime Christophe Quittelier. Spécialisé dans des secteurs professionnels porteurs, l’établissement scolaire forme en effet à des métiers manuels, dont certains sont en pénurie.

Contact:
Rue de Maubeuge, 172
6560 Erquelinnes
+32(0)71 55 59 65
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imce-erquelinnes@acis-group.org