Boulangerie Solbreux, Beaumont

Didier Solbreux est l’un des créateurs culinaires phares de la région. Sa mission ? Façonner les macarons à l’ancienne, pour faire perdurer à Beaumont une tradition gastronomique héritée de Napoléon. Il a accepté de nous livrer les secrets et ficelles d’un métier à part.

Remercier avec la recette des macarons de Napoléon

Pour Didier Solbreux, amateur de bons repas, tout est parti des macarons. Mais avec lui, la passion va plus loin : il en prépare chaque semaine plusieurs milliers. “J’ai étudié la chimie à Namur et finalement, je suis revenu à la boulangerie et à la fameuse tradition familiale.” Entendons-nous bien, on parle ici de macarons à l’ancienne, des petits biscuits ronds et secs à base d’amandes ; pas de ceux de Paris, colorés et remplis de ganache.

Les premiers macarons sont apparus dans la région en 1842, suite à la visite de Napoléon à Beaumont. Selon la légende, le cuisinier de l’Empereur, débordé, a sollicité la main d’œuvre locale pour cuisiner un repas important. Repu et content, il partagera ensuite la recette secrète des macarons en guise de remerciement aux habitants.

Des gestes d’orfèvre plutôt que des ingrédients spéciaux

Depuis six générations, ce boulanger-pâtissier perpétue la tradition des macarons à Beaumont. La recette peut paraître “simple”: des amandes pures, du sucre impalpable et des blancs d’oeuf. Mais pour Didier Solbreux, la magie s’opère surtout dans la manière de façonner les ingrédients : un robot à l’ancienne pour effiler les amandes, une cuillère en bois et en argent pour réaliser les petites boules et une finition à la main.

Chaque macaron est réalisé à la main, un par un. Comptez 2h30 pour une tournée de 250 macarons, de la préparation des matières premières à la dégustation. Un travail méticuleux que Didier Solbreux ne laisserait pas à un apprenti, surtout pour le plaisir de les réaliser : “je tiens à les confectionner moi-même, j’adore ça”.

La cuillère en bois et en argent, l’ustensile magique pour façonner les macarons

Un précieux qui ne se trouve qu’à Beaumont

À 3,90 euros les 100 grammes, le macaron est considéré comme un produit de luxe unique dans la région. Impossible de développer des points de vente ailleurs : le macaron est fragile et se conserve selon certaines règles bien précises. À l’abri de l’humidité et de l’air, l’idéal est de le conserver dans une boîte en plastique étanche. “On a déjà testé différents points de vente, mais les macarons perdaient en qualité.”

Seule alternative à la boulangerie : commander ou envoyer les macarons par la poste depuis la Maison Solbreux. Plusieurs entreprises en achètent pour leurs cadeaux de fin d’année aux clients. Les macarons peuvent être livrés dans la fameuse boîte en bois de hêtre que ce boulanger multitâche façonne lui-même.

Oser aller plus loin que le macaron

Didier Solbreux ne se limite pas à la fabrication de macarons, il pousse le plaisir jusqu’à ce qu’il appelle le « doublement belge ». Il a créé la tarte au riz aux macarons confectionné avec un riz mousseux, léger, parsemé de macarons, le tout sur une pâte à tarte.

Alors, si vous êtes de passage dans la Métropole, l’arrêt par la maison Solbreux est vivement conseillé. Et pensez au cadeau pour la famille: les macarons, c’est bon et ça change des habituelles pralines.

Les macarons, la spécialité de Beaumont, sont considérés comme les pralines du coin

Contact:
Solbreux – Decamps
Rue de Binche 6
6500 Beaumont
+32 (0)71 58 80 67
www.solbreuxdecamps.be

©Photos/Christophe Vandercam